Les examens d’imagerie chez le chien

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Que sont les examens d’imagerie chez le chien ?

L’imagerie est une technique permettant, à partir de différents types de rayonnements, d’obtenir des images de différentes parties de l’organisme. Les systèmes d’imagerie utilisés pour les chiens sont sensiblement les mêmes que ceux utilisés pour les humains.

Cependant, certains examens chez l’humain peuvent être effectués sans anesthésie. Il en est parfois autrement chez le chien.

Il existe plusieurs types de possibilités d’utilisation d’imagerie pour l’organisme canin.

  • Myélographie
  • Gammagraphie ou scintigraphie
  • IRM
  • Échographie
  • Scanner
  • Radiographie

Myélographie

Il s’agit d’un examen radiographique permettant de bien visualiser la totalité du canal rachidien ainsi que son contenu. Un produit de contraste iodé est injecté dans l’espace sous-arachnoïdien par voie sous-occipitale ou lombaire.

Il s’agit d’une technique simple et peu coûteuse un peu moins précise cependant que l’IRM ou le scanner.

Le produit injecté permet de bien visualiser le contour de la moelle épinière et d’en évaluer les distorsions médullaires et de localiser les lésions présentes dans la région rachidienne. L’injection peut se faire au niveau de la queue (par voie basse) ou près du crâne (par voie haute) selon le cas.

Le chien est mis sous anesthésie générale. Un prélèvement du liquide cérébro-spinal est souvent exécuté du même coup pour permettre des analyses supplémentaires si nécessaire.

hernie discale chien
Hernie discale chez le chien diagnostiquée grâce à une myélographie (Vetosud)

Même si elles sont plutôt rares, certaines complications peuvent survenir lors d’un tel examen. Lorsque la ponction est effectuée près du crâne du chien, il arrive que cette dernière provoque un arrêt respiratoire ou une paralysie.

Au réveil de l’animal, on observe parfois chez certains spécimens des crises convulsives pouvant se produire jusque dans les 12 heures suivant l’examen. Comme l’examen est fait sous anesthésie générale, les risques classiques reliés à l’anesthésie sont également présents.

Gammagraphie ou scintigraphie

Il s’agit d’une technique de vérification sur la précision des faisceaux reliée à l’irradiation d’une tumeur chez le chien. Par impression sur un film radiographique, il est possible de contrôler le volume tissulaire irradié chez le chien en traitement.

Elle permet donc de déterminer précisément l’étendue d’une tumeur dans l’organisme et peut être utilisée de façon complémentaire au scanner ou à l’IRM. La scintigraphie, contrairement au scanner et à l’IRM, ne permet d’étudier qu’un organe à la fois.

Cette méthode permet de reproduire artificiellement certains marqueurs de l’organe en question en les fixant à une substance radioactive qui devient alors repérable à l’aide d’une caméra à rayons gamma.

Pour réaliser l’examen, une substance radioactive est injectée dans l’organisme du chien qui est ensuite placé dans le champ de la caméra. L’organe peut donc par la suite être étudié en fonction des taches produites par la substance radioactive. Il est alors possible de calculer la fonction de l’organe en question et d’évaluer l’étendue de la tumeur et de ses métastases.

En médecine vétérinaire, la scintigraphie est généralement utilisée dans la recherche de métastases osseuses, dans l’exploration de la thyroïde ou dans la recherche d’une cause de boiterie chez l’animal.

La scintigraphie n’est pas toujours offerte en clinique privée mais elle peut généralement être effectuée dans un hôpital vétérinaire. La dose de substance radioactive utilisée pour procéder à la gammagraphie est très faible et ne constitue généralement aucun danger pour le chien.

IRM (Imagerie par résonance magnétique nucléaire)

Il s’agit d’une méthode d’imagerie médicale très sophistiquée de plus en plus utilisée.

Comme elle est basée sur le phénomène de la résonance magnétique, elle est beaucoup moins traumatisante que certaines autres formes de radiographie, comme la myélographie par exemple, tout en permettant d’obtenir des images tomographies de la distribution d’éléments atomiques (hydrogène) dans l’organisme.

Cette méthode n’utilise ni produits de contraste, ni rayonnements ionisants et elle permet d’obtenir des contrastes modulables et très originaux entre les tissus sains et les tissus pathologiques de l’organisme canin.

Les images anatomiques sont reconstituées par l’utilisation de la propriété magnétique détectable des neutrons ou des protons contenus dans les noyaux atomiques.

Les structures moléculaires peuvent êtres étudiées suite à l’analyse des phénomènes de résonance magnétique des liaisons intermoléculaires et des atomes. Les images obtenues peuvent être in situ, in vivo, en temps réel, en deux ou en trois dimensions. L’IRM permet de bien visualiser tout le corps du chien mais par tranches.

Exemple d’IRM chez le chien (source)

Le principe de l’IRM est un peu complexe. Un tissu soumis à un champ magnétique intense amène les protons contenus dans ses molécules d’hydrogène à tous s’orienter dans la même direction. Il s’agit de la partie nucléaire.

Comme chaque proton réagit comme un petit aimant (partie magnétique), l’onde électromagnétique de la fréquence des ondes radio l’excite et lui permet de rentrer en résonance avec l’onde produite. La direction de son champ magnétique change alors selon un certain angle.

Lorsque l’onde radio est interrompue, l’angle initial est repris par les protons. Cette réaction forme alors l’onde électromagnétique de résonance captée par des récepteurs dont les résultats sont transmis à un ordinateur. Chaque point reçoit une valeur de couleur par l’ordinateur aboutissant ainsi à un point coloré sur l’écran. Effectuée tranche par tranche, l’opération permet d’obtenir une image pouvant être visualisée dans les trois plans de l’espace.

Généralement, le vétérinaire propose une IRM lorsqu’il soupçonne une anomalie au niveau de la moelle épinière, au niveau du cerveau ou des tissus mous. Lorsque l’échographie, le scanner ou la radiographie ne sont pas suffisants pour déterminer la cause exacte du problème rencontré chez le chien, l’IRM peut grandement aider le vétérinaire dans l’établissement d’un diagnostic précis.

L’IRM se fait sous anesthésie pour le chien. Généralement, deux vétérinaires sont présents lors de l’examen, un surveillant l’anesthésie pendant que l’autre s’occupe de la partie imagerie. Il n’y a aucun risque relié à l’IRM sauf les risques classiques de l’anesthésie.

Aucune préparation n’est nécessaire sauf pour le retrait de tous les objets métalliques chez le chien. L’animal est anesthésié pour un examen pouvant durer entre 15 et 60 minutess.

L’échographie chez le chien

Toujours à des fins diagnostiques, l’échographie est l’ensemble d’un service d’imagerie médicale possédant les ressources matérielles nécessaires à la production et l’interprétation des images obtenues à l’aide d’échos ultrasonores sur les tissus internes de l’organisme du chien.

La fréquence des ultrasons est déterminée par le type de structure à explorer par le vétérinaire. Les images générées sont enregistrées sur des photographies et sur un écran permettant de visualiser des images de plus en plus précises dû aux appareils sophistiqués des dernières générations.

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Source : Cranbrook Veterinary Hospital

Il n’y a aucun danger pour le chien qui est installé sur une table avec du gel (servant de conducteur) sur la peau sur lequel le vétérinaire promène une sonde lui permettant de visualiser à l’écran ce qui se trouve sur le chemin des ultrasons.

Le scanner

Il s’agit d’un instrument ou d’un appareil permettant une imagerie médicale provenant du balayage d’un champ délimité. Le balayage effectué consiste à détecter ou à mesurer les ondes émises afin de produire une image médicale de la zone choisie.

Comme les organes absorbent différemment le faisceau de rayons X selon leur composition particulière, le scanner fonctionne de la même fonction que la radiographie classique par l’émission de rayons X traversant le corps du chien.

Cependant, au lieu de la plaque classique recevant les rayons X, il s’agit plutôt de capteurs numériques transmettant les données recueillies à un ordinateur qui donne par la suite les images captées.

Le vétérinaire installe le chien, généralement anesthésié, dans un tunnel étroit où le faisceau de rayons X tourne autour de l’animal. L’ordinateur recueille alors toutes les données nécessaires et donne une image très nette des parties anatomiques visées.

L’étude des tumeurs, des tissus mous, de l’abdomen, des organes du tronc ainsi que celle du cerveau sont très souvent ciblées par le scanner vétérinaire.

La fibroscopie chez le chien

Il s’agit d’une méthode d’examens utilisant des appareils souples (fibroscope) composés de fibres de verre utilisées comme conducteurs de lumière afin d’explorer visuellement l’intérieur des différentes cavités et des différents conduits de l’organisme du chien.

Les fibroscopes, étant munis d’un canal permettant l’insertion d’instruments fins, sont doublement utiles, pouvant à la fois permettre au vétérinaire de visualiser l’intérieur ciblé et du même coup procéder si nécessaire à un prélèvement de la zone choisie. Le vétérinaire peut également procéder à un lavage ou autre en injection des produits à l’aide du fibroscope.

La fibroscopie est généralement utilisée dans les cas d’évaluation de l’estomac, de l’œsophage, du duodénum, des voies respiratoires, des cavités nasales, de la vessie et de l’urètre.

La radiographie canine

Il s’agit d’une méthode classique utilisant des rayons X afin d’obtenir des images médicales de l’intérieur du corps du chien par une plaque contenant un film sensible aux rayons X.

Le faisceau de rayons X traverse le corps du chien en butant sur les noyaux des molécules et les électrons pour aller impressionner le film contenu dans la plaque située derrière le chien.

L’irradiation d’aujourd’hui est très faible. Comme l’absorption des zones traversées est différente selon les molécules particulières de chacune des zones, le contraste apparaît donc différemment sur la plaque permettant alors au vétérinaire de visualiser certaines anomalies. Il existe différents types de radiographies.

La radiographie standard

  • Articulations
  • Os
  • Thorax
  • Poumons

La radiographie avec un produit contraste

  • Vaisseaux sanguins
  • Tube digestif
  • Moelle épinière

La radiographie numérisée

Le traitement informatique des clichés obtenus augmente la netteté de l’image et peut être utilisée avec une radiographie standard ou avec produit contraste.

Les complications sont plutôt rares après une radiographie chez le chien. L’irradiation étant très faible, les risques de complications sont pratiquement nuls.

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